Les routes  
 
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 Les routes

Je n'ai pas souvent mélangé
L'eau et le vin, j'ai voyagé,
La route
Est une maîtresse au long cours ;
Jai des amis sous l'oreiller
Que je libère à la veillée
Sur la route,
Lorsque tu m'appelles au secours ;
Les arbres font autour de moi
Une écuelle de leurs doigts,
A tant jouer de la guitare,
On prend des siècles de retard, de retard

Jai vu les hommes des cavernes
Assis au fond d'une taverne
Sur la route,
Lorsque le matin va descendre,
Et des esprits malins bercaient
Celui qui n'a pas de passé,
La route
N'est pas une femelle à vendre,

Jai vu un peuple aux oubliettes
Meublées de morts et de squelettes
Qui regardaient au bout du quai
Partir le train pour la mosquée, la mosquée.

Je n'ai pas souvent voyagé
Mes rêves je les ai forgés
Sur la route
A coup de fer dans le bitume ;
Et si du sommet de la tour,
La mignonne attend mon retour,
La route
Est un messager dans la brume ;
J entends de vains échos mourir
Sous l'avalanche de ton rire
Et des sanglots pour méditer
Ce qui nous reste à exister, à exister.

Je ne saurai plus revenir
Par les chemins de l'avenir,
La route
Est une traîtresse en amour,
Les jalons se sont effacés
Comme alignés sur le passé,
La route laisse parfois tomber le jour,
Et toi qUi rêves de silence,
D'espaces fous, de liberté,
A tant se laisser emporter,
On finit par croire à sa chance, à sa chance.

(Serge Murin/Michel Thiallier)

© 2014 michelthiallier