Prière profane
Si tu le peux ma bien-aimée, Rassemble mon cœur en guenilles, Reprise-le petite fée, De ton amour encore aiguille.
Elle emporta ton joli corps Pas ton venin qui se distille Aux alentours de ton exil, Cette cruelle qu'on dit ta mort Ne t'as point fait quitter ma terre, Toujours je t'aime tendre vipère.
Je t'offre mon âme en haillon Et j'abandonne ma folle tête A cet amour qui devait être Bien autre chose qu'une chanson.
Elle emporta ton joli corps Pas ton parfum qui se distille Aux alentours de ton exil, Cette cruelle qu'on dit ta mort Ne t'as point fait quitter ma terre, Je te respire ma primevère.
Pardonne-moi d'habiter ta nuit Et d'ouvrir tes volets secrets Le goutte-à-goutte de l'ennui M'en a fait dénicher la clef.
Elle emporta ton joli corps Pas ton sourire qui se distille Aux alentours de ton exil, Cette cruelle qu'on dit ta mort Ne t'as point fait quitter ma terre, Elle y a laissé ta lumière.
Permets que je touche au bonheur, Il n'était pas dans ton miroir Qui ne renvoyait que ta peur, Crie-moi tout bas ce qu'il faut croire.
Elle emporta ton joli corps Pas l'espoir vague que l'air distille Aux alentours de mon exil, Cette cruelle qu'on dit ta mort Ne m'a point fait quitter ma terre, Amour, c'est en moi que tu erres.
(Anne laurent/Michel Thiallier)
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